Créations itinérantes et fragmentées

Résidences de création partagée avec des personnes en  situation de handicap

Processus de recherche artistique qui s’appuie sur la rencontre entre un univers poétique vagabond et le croisement de publics différents ayant chacun leur particularité.

Emprunter les chemins labyrinthiques de l’inconscient, suivre le mouvement de la transformation, de l’image de soi, de la perception de ce qui nous entoure.
Découvrir la danse propre à chaque objet. Transmettre simplement la sensation, celle de la forme, de la vitesse, du toucher, du son.
Devenir témoin d’un monde, d’histoires particulières qui se livrent et se donnent.

Le projet est de mettre en place des résidences parfois doublées d’ateliers dans diverses structures telles que des IME, centres d’accueil ou  écoles. Plusieurs performances ou formes courtes sont créées à partir de ces rencontres et jouées dans des lieux également très différents. Il y a une volonté d’inscrire la création au cœur des « populations », de faire se croiser les publics, de se nourrir des rencontres et d’en rendre compte. Les résidences qui se mettent en place sont multiformes mais reposent sur le désir de partager une même recherche artistique avec différents  amateurs quelques soient leur âge, leur milieu social,  leur rapport avec le handicap ou la maladie psychique. Chacun aborde et nourrit peu à peu un langage de gestes, du mouvement et de la parole qui se transmet et se joue à travers ces rencontres.

Les différentes formes qui naissent de ce travail sont des matières perméables qui se chargent d’un lieu, d’un thème, d’un texte, des individus, des rencontres, des pensées. En cela, elles parlent du monde. Elles vont chercher du côté de l’inconscient et du rêve, de ce qui est caché et du dévoilement ; puiser dans le cinéma, dans les contes ; parlent de la transformation, du trouble, de nos multiples personnalités.

Les différents projets

Confidence 2017 (Résidence à Grand Ouest, centre Afipeim de Beaurepaire 38)

La compagnie a eu plusieurs fois l’occasion d’intervenir à Grand Ouest et de rencontrer les personnes qui y vivent.

Durant plusieurs mois, nous accompagnerons une marionnette, ambassadrice d’un monde poétique et imaginaire, pour des visites régulières dans des lieux de vies du centre Grand Ouest. Cette marionnette et les quatre artistes manipulateurs, constructeurs et musicien qui l’accompagnent iront à la rencontre de ces personnes et de leurs perceptions pour proposer un témoignage de ces moments passés en leur compagnie.

Équipe de Création: Virginie Charbonnier, Gaëlle Larue, Vincent Granger et Christophe pilven

Tournez l’Apajh 2015
Les Artistes des compagnies L’autre main et Carcara se sont associé à plusieurs reprises déjà que ce soit dans la création ou dans l’élaboration et l‘organisation de divers projets. Afin de donner un maximum d’ouverture aux propositions que nous faisons sur le territoire, nous sommes soucieux de lier les projets entre eux pour permettre la rencontre des publics.
Nous souhaitons impliquer les usagers de l’Apajh dans une démarche globale des compagnies : proposer une participation à l’organisation ou la création des divers projets que nous mettons en place à Beaurepaire ou dans les environs. Ouvrir les répétitions de nos propres créations et présenter des étapes de travail en cours. Mettre en place des temps de formation et de partage de nos pratiques artistiques. Créer à l’intérieur de la structure des formes artistiques issues de la rencontre avec les usagers et impliquant ceux qui le désirent (présence dans les ateliers ou les foyers).

Equipe de création : Virginie Charbonnier, Hélène Ninerola, Bertrand Binet  Christophe Pilven, Vincent Granger, La troupe du comique

Vienn’ Aglo regroupe un certain nombre de structures, travaillant avec des personnes atteintes de maladies psychiques (hôpitaux, visites à domicile, association de parents, accueil de jour…), réunis pour l’organisation de la Sism à Vienne. Ils accueillent la compagnie pour un échange autour de la création d’une forme artistique qui sera présentée le 16 mars sur le marché de Vienne. Un stand sera présent pour informer et tenter de dé-stigmatiser la maladie psychique.
Présence de la compagnie : Rencontres avec des familles concernées par la maladie psychique ;
Rencontres, partage de la pratique et de la création avec les adhérents du Gem (association de personnes atteintes de maladies psychiques).

L’importance des mains dans la manipulation d’objets, la rencontre avec la danse, nous amène vers la recherche d’un langage du geste et du mouvement, qui débouche en toute logique sur la langue des signes. La difficulté de l’accès à la parole chez certains enfants porteurs de handicap comme au Sasse renforce cette envie. Les adhérents du Gem (main dans la main) nous accompagnent dans cette découverte, cherchent des mots qui font sens et les signes qui correspondent, et créent avec nous une danse qui sera retransmise à un maximum de personnes pour être interpréter sur le marché de Vienne le 16 mars (principe du flash mob). Cette création s’accompagne également de captations vidéos (petites interventions dansée/signées) et d’enregistrement sonore (témoignages et voix mixées).

Équipe de création : Virginie Charbonnier, Christophe Pilven, Vincent Granger et les gens

Le Sasse est une structure qui accueille, pour la scolarité et diverses activités éducatives, 7 enfants avec des handicaps psychiques ou mentaux entre 6 et 12 ans.
Présence de la compagnie : tous les lundis entre le 14 janvier et le 18 février + une restitution publique le jeudi 21 février.
Travail de recherche artistique dans les locaux de la structure  autour d’objets et de danse (un travail sur le papier entre autre), autour de la recherche autour des mots et des signes que nous partageons avec les enfants. (Petites séquences filmées et enregistrées également)
Partage de la pratique et de la création avec les 7 enfants du Sasse l’après-midi : développer un imaginaire qui met le corps et l’objet en jeu. Une initiation au jonglage permet d’abord de travailler la motricité, trouver la  disponibilité, la concentration, et une certaine qualité de corps. Nous y abordons les notions de poids, de chute, d’espace. De façon plus large, la manipulation d’objets permet d’explorer le rapport du corps à l’objet à travers la danse, le théâtre. Le choix des objets se fait d’abord en fonction de l’âge et de la motricité des enfants. Des plumes, des ballons de baudruche ou autres objets légers permettent par exemple une préhension plus aisée, en rapport avec la vitesse de la chute.

Équipe de création : Virginie Charbonnier, Christophe Pilven, Vincent Granger et les gens